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Les femmes dans les sports de neige

Portraits, interviews et autres informations sur les coaches, athlètes et femmes occupant des postes à responsabilités

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Direction

La direction opérationnelle de Swiss-Ski Ski était assurée ad intérim par deux co-CEO durant la saison 2022/23 : Claudia Lämmli, Directrice Finances et Services, et Diego Züger, Directeur Marketing.

Swiss-Ski/Stephan Bögli

Claudia Lämmli et Diego Züger, une année associative très intense s’achève pour vous. En sus de vos fonctions d’origine, vous avez repris ensemble les rênes de Swiss-Ski à partir de l’automne, après le départ du CEO Bernhard Aregger. Quels ont été les plus grands défis ?

Diego Züger : La saison avait déjà débuté et chacune et chacun savait ce qu’il y avait à faire. La priorité a été de maintenir les bonnes conditions cadres afin que toutes et tous puissent fournir leurs prestations et leurs performances. En tant que nouveau duo de direction, Claudia et moi avons dû assumer de nombreuses tâches supplémentaires. Nous y sommes parvenus grâce au soutien de notre excellente équipe.

Claudia Lämmli : Afin de maintenir le niveau de qualité élevé, nous avons dû fixer les priorités aux bons endroits. Durant la saison, nous avons manqué de temps pour les sujets stratégiques. Nous nous y intéressons donc à nouveau de plus près depuis ce printemps.

 

Quels ont été vos moments forts de la saison au niveau sportif ?

Diego Züger : La saison 2022/23 a été particulièrement prolifique dans l’histoire de la Fédération. Femmes et hommes confondus, nos athlètes ont réalisé 162 podiums en Coupe du monde, remporté 14 globes de cristal et décroché 26 médailles aux Championnats du monde. Après une année d’interruption, l’équipe de ski alpin a retrouvé la place de numéro 1 dans le classement par nations. Marco Odermatt a survolé les débats en décrochant sa deuxième victoire au général de la Coupe du monde, deux médailles d’or aux Mondiaux et 13 succès en Coupe du monde. Toutefois, je pense aussi aux trois victoires en Coupe du monde de Nadine Fähndrich en ski de fond, la percée de Niklas Hartweg en biathlon, le titre de Championne du monde de slopestyle de Mathilde Gremaud, celui de Julie Zogg en slalom parallèle ou encore de Noé Roth en aerials. Notre équipe de télémark a brillé lors des Championnats du monde à Mürren en remportant trois fois l’or et six fois l’argent. Cela démontre que nous disposons d’une base très solide dans le sport d’élite.

« L’on ne peut imaginer meilleur ambassadeur que Marco Odermatt. »

Claudia Lämmli : Personnellement, j’ai été impressionnée par la façon dont Lara Gut-Behrami a su réagir aux déceptions subies lors des Championnats du monde, pour ensuite remporter le globe de cristal en super-G pour la quatrième fois déjà. Plus globalement, il convient également de souligner les succès en Coupe d’Europe, comme la victoire au général de Josua Metler ou les titres mondiaux de Stefanie Grob et Livio Hiltbrand en ski alpin chez les juniors. L’immense intérêt porté à nos événements de sport de loisirs et de sport de la relève, comme le Grand Prix Migros, me rend optimiste quant à l’avenir des sports de neige en Suisse. Ces manifestations ont à nouveau compté autant de participantes et participants qu’avant la pandémie.

Diego Züger : Le fait que nos spécialistes alpins enregistrent de telles réussites est économiquement très important pour notre Fédération. En sus des nombreux succès réalisés par l’ensemble de l’équipe, nous avons la chance inouïe de compter dans nos rangs un phénomène comme Marco Odermatt. L’on ne peut imaginer meilleur ambassadeur pour Swiss-Ski.

 

Claudia Lämmli, comment évalues-tu l’exercice écoulé dans ton rôle de CFO ?

Claudia Lämmli : Nous avons respecté le budget. Financièrement, l’exercice a donc été satisfaisant. La croissance, avec de nombreuses nouvelles sociétés, implique une restructuration structurelle dans le domaine financier. Les recettes supplémentaires liées à la croissance font augmenter les attentes, mais également les risques. Rassembler ces nouveaux grands projets et maintenir une cohérence représentent un défi de taille. Par conséquent, le rôle du controlling gagne encore en importance.

« Nous disposons d’une base très solide » : Diego Züger.

Swiss-Ski/Stephan Bögli

Diego Züger, ce fut le premier exercice depuis l’engagement du nouveau Main Partner Sunrise. Comment ce partenariat s’est-il déroulé et combien de projets ont-ils pu être mis en œuvre jusqu’ici ?

Diego Züger : Ce fut une excellente première année. Les succès sportifs y ont bien entendu contribué. Ensemble, Sunrise et Swiss-Ski ont d’ores et déjà accompli de belles choses. La nouvelle tenue de compétition « Levada » n’est pas seulement très réussie au niveau du design, mais est également rapide. J’apprécie particulièrement la façon dont Sunrise active la communauté, par exemple avec l’univers numérique Sunrise Cupola, les offres Sunrise Moments ou encore des contenus comme l’émission magazine « Auf der Kante ». Nous nous réjouissons de ce que l’avenir nous apportera. L’équipe Sunrise déborde de motivation pour aborder encore bien d’autres thématiques avec nous.

Partenaire Premium de longue date, Raiffeisen a prolongé son contrat jusqu’en 2030. Quelles sont les autres actualités dans le domaine du sponsoring ?

Diego Züger : L’engagement à long terme de Raiffeisen en faveur de Swiss-Ski représente un jalon important pour nous. En 2030, cela fera 25 ans, soit un quart de siècle, que Raiffeisen s’engage à nos côtés, et ce, à tous les niveaux, non seulement à l’échelon national, mais également régional et local. De l’équipe nationale aux ski-clubs, des épreuves de Coupe du monde aux courses pour enfants : Raiffeisen est toujours présente. Avec ses engagements auprès de Swiss Paralympic et Special Olympics Switzerland, Raiffeisen s’implique également dans les sports de neige pour personnes en situation de handicap. Notre partenariat avec Raiffeisen est emblématique de la grande stabilité dont nous jouissons dans le domaine du sponsoring, qui se reflète aussi dans la collaboration avec les autres partenaires Premium que sont Helvetia et BKW.

 

Le Matterhorn Speed Opening a dû être annulé. Quels sont les points forts de ce projet ? Quels en sont les défis ? Et quelle est la situation aujourd’hui ?

Diego Züger : Le paysage avec le Cervin au centre, l’altitude du site, le tracé transfrontalier avec départ côté suisse et arrivée côté italien : tout cela fait du Speed Opening un projet unique en son genre. Il s’agit en outre d’une opportunité très intéressante pour prolonger la saison, ce qui profite à toutes les parties prenantes, athlètes, sponsors et partenaires, fans et industrie. Le fait que l’événement n’ait pas pu avoir lieu dès la première année en raison du manque de neige est bien entendu très décevant, mais cela ne remet pas en question le concept. La conséquence est que les courses ont désormais été programmées deux semaines plus tard que lors de la saison passée. Je suis persuadé que la deuxième tentative sera la bonne.

« Les organisateurs suisses d’événements de la Coupe du monde sont vraiment de classe internationale. »

Swiss-Ski se restructure sur le plan organisationnel pour l’exercice 2023/24. Avec Walter Reusser au poste de CEO Sport, Diego Züger à celui de CEO Commercial et Claudia Lämmli en tant que COO/CFO, les responsabilités sont réparties.

Swiss-Ski/Stephan Bögli

Globalement, les conditions ont été très exigeantes pour les organisateurs d’événements de Coupe du monde l’hiver passé.

Diego Züger : Le manque de neige et les températures élevées ont en effet posé des problèmes de taille. Néanmoins, la grande majorité des Coupes du monde prévues en Suisse ont pu se dérouler comme prévu. Les organisateurs suisses d’événements de Coupe du monde sont vraiment de classe internationale – nous l’avons vu une nouvelle fois l’hiver passé. Pour ne citer qu’un exemple, les organisateurs à Adelboden ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour qu’une piste digne d’une Coupe du monde puisse être préparée malgré les conditions particulièrement difficiles. Nous avons intensifié la collaboration avec les organisateurs, ce qui s’est avéré très utile, notamment dans des situations particulièrement difficiles.

 

Des épreuves de Coupe du monde de biathlon se tiendront pour la première fois en Suisse en décembre prochain, à Lenzerheide. Où en sont les préparatifs, en considérant également les Championnats du monde 2025 ?

Diego Züger : L’équipe emmenée par le CEO Jürg Capol et le Président du Comité d’organisation Stefan Engler accomplit un excellent travail. Les préparatifs avancent comme prévu. Nous sommes en bonne voie avec toutes les parties prenantes, même s’il a fallu un peu de temps pour se trouver. Le biathlon est en pleine croissance en Suisse. À nous d’exploiter cette dynamique. Nous comptons dans nos rangs des athlètes, femmes et hommes, qui sont à même de réaliser de très belles choses lors de la Coupe du monde et des Mondiaux à domicile. Nous devons toutefois poursuivre de manière conséquente sur la voie empruntée et continuer d’investir dans le sport, afin de pouvoir maintenir cette tendance positive lors des Championnats du monde et au-delà.

« Le déménagement nous donne un élan supplémentaire » : Claudia Lämmli.

Swiss-Ski/Stephan Bögli

Swiss-Ski se restructure sur le plan organisationnel pour l’exercice 2023/24. Quelles en sont les raisons ?

Claudia Lämmli : La Fédération croît, les tâches deviennent plus complexes. Avec Walter Reusser au poste de CEO Sport, Diego à celui de CEO Commercial et moi en tant que COO/CFO, les responsabilités sont réparties sur un plus grand nombre d’épaules au sein de la Direction. Il s’agit d’une solution moderne. Cela nous permet de stabiliser l’organisation et de la développer progressivement avec l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs.

Diego Züger : Nous nous réjouissons beaucoup des tâches qui nous attendent, tout en étant conscients des grands défis qui se présenteront. Nous allons les surmonter avec nos collaboratrices et collaborateurs très engagés, qui apportent leur immense savoir-faire aux équipes et au siège de la Fédération.

 

Le siège de la Fédération a déménagé de la Maison du Ski à Muri/Berne au Home of Snowsports à Worblaufen. Quels bénéfices espérez-vous de cette relocalisation ?

Claudia Lämmli : À Worblaufen, nous disposons d’un espace de travail moderne et nous rapprochons les uns des autres. Cela optimisera encore la collaboration. Le déménagement nous donne un élan supplémentaire et renforce l’esprit d’équipe. Nous sommes plus proches de la ville de Berne et la desserte par les transports publics est meilleure. Le nouveau site fait de Swiss-Ski un employeur encore plus intéressant. Notre bâtiment a déjà 30 ans, mais a été entièrement rénové par le propriétaire. En tant que locataires, nous avons pu y apporter notre concept et engager notre partenaire Premium BKW dans le rôle de planificateur général.

Quels efforts ont été entrepris de la part de Swiss-Ski dans le domaine de la durabilité durant l’exercice écoulé ? À quels niveaux y a-t-il besoin d’agir à l’avenir ?

Diego Züger : Swiss-Ski a approuvé sa stratégie de durabilité 2022-2030 l’été passé. Nous avons créé avec BKW l’association Snowstainability, qui génère des fonds permettant le financement de projets durables. De premiers projets, comme l’éclairage des tremplins d’Einsiedeln, ont d’ores et déjà et réalisés. Si nous prenons la question de la durabilité très au sérieux depuis de nombreuses années, nous devons en faire plus en tant que Fédération. Il ne doit pas s’agir de greenwashing, mais bien des mesures concrètes. En même temps, je désapprouve que les sports de neige soient dépeints comme un moteur de la crise climatique. Afin de répondre à cette critique souvent injustifiée, ou pour le moins exagérée, nous devons mieux communiquer.

 

Le sujet principal du Rapport annuel de cette année est « Les femmes dans les sports de neige ». Selon vous, où faut-il agir en priorité ?

Claudia Lämmli : Idéalement, le sujet peut être développé avec une structure d’entreprise adéquate, sans définition de quotas. Je pense que Swiss-Ski répond à ces exigences. Nous combattons continuellement les anciens stéréotypes dans les sports de neige. En fonction du niveau, le travail des entraîneurs et des coaches n’est pas vraiment compatible avec une vie familiale. À nous de rendre possibles et de proposer des modèles plus contemporains.

 

 

 

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