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Les femmes dans les sports de neige

Portraits, interviews et autres informations sur les coaches, athlètes et femmes occupant des postes à responsabilités

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Les femmes dans les sports de neige

S’il est très réjouissant que la part de femmes augmente continuellement dans le sport de loisirs et le sport de compétition, les femmes restent sous-représentées à la tête des fédérations et des organisations sportives ainsi que des équipes d’encadrement. Que ce soit dans le sport de compétition, dans le domaine de la relève ou dans le sport de loisirs : les sportives et sportifs de neige sont généralement accompagnés par des hommes tout au long de leur parcours. Les entraînements sont organisés par des entraîneurs masculins, les skis sont préparés par des servicemen et les ski-clubs sont majoritairement présidés par des hommes. Certes, des femmes occupent ponctuellement des fonctions clés dans différents domaines des sports de neige, mais l’inégalité des sexes perdure au niveau des fonctionnaires et des coaches.

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le dossier « Les femmes dans les sports de neige »

... et laissez-vous inspirer par des portraits, interviews et autres informations consacrés à des femmes qui sont aujourd’hui coaches, athlètes ou occupent des postes à responsabilités. Vous en apprendrez davantage sur ce qui est déjà fait à l’heure actuelle pour augmenter la présence des femmes dans les sports de neige et ce qui reste encore à faire.

Get-together des femmes dans les sports de neige

Afin de promouvoir la présence des femmes aux postes de direction et au sein des équipes d’encadrement, Swiss-Ski a créé en mai 2022 le groupe de travail « Femmes dans les sports de neige ». Une des premières mesures a été l’organisation du premier Get-together des femmes dans les sports de neige le 24 septembre 2022 à Berne. Les nombreuses participantes se sont intéressées à la question de savoir ce qui pouvait et devait être entrepris afin que davantage de femmes exercent une fonction dans les sports de neige à l’avenir.

Swiss-Ski a organisé le premier Get-together des femmes dans les sports de neige. En photo : Claudia Lämmli, COO/CFO.

Swiss-Ski/Stephan Bögli

« Nous avons besoin de plus de femmes dans les sports de neige, que ce soit comme athlètes, coaches, fonctionnaires ou responsables au sein des clubs et des associations » : tel a été l’appel lancé lors du Get-together.

Swiss-Ski/Stephan Bögli

Les participantes, dont la championne olympique Lara Gut-Behrami, ont élaboré des ébauches de solutions pour augmenter à long terme la part de femmes et équilibrer en conséquence le rapport entre les sexes dans les sports de neige.

Swiss-Ski/Stephan Bögli
80

Environ 80 femmes ont participé au premier Get-together des femmes dans les sports de neige le 24 septembre 2022.

C’était la première étape d’une stratégie à long terme de Swiss-Ski, visant à augmenter la part des femmes dans différentes fonctions des sports de neige. Il ne s’agissait toutefois pas de discuter de la situation actuelle, mais plutôt de se tourner vers l’avenir, en élaborant des solutions pour augmenter à long terme la part de femmes et équilibrer en conséquence le rapport entre les sexes dans les sports de neige.

« Nous retenons de nombreuses suggestions de cette rencontre et avons obtenu, grâce aux participantes, une multitude de points de repère sur la meilleure manière d’amener davantage de femmes à exercer une fonction dans les sports de neige à l’avenir. Je suis très heureuse de constater que des femmes de toute la Suisse, des jeunes et des moins jeunes, des athlètes actives et des anciennes, des coaches et des fonctionnaires, ont participé à ce processus ».

Marlen Marconi, responsable projets stratégiques chez Swiss-Ski


Vers le rapport complet

21 %

Sur un total de 282 collaboratrices et collaborateurs (état au 30 novembre 2022), la Fédération suisse de ski occupe 60 femmes actuellement. Ainsi, à l’heure actuelle, la part de femmes parmi les collaboratrices et collaborateurs mensualisés travaillant au Home of Snowsports à Worblaufen ou en dehors s’élève à 21 %.

Coach de télémark depuis deux ans, Simone Oehrli (à dr.) est l’une des rares femmes à exercer une fonction de direction dans les sports de neige.

Swiss-Ski

Quelles conditions doivent-elles être remplies afin de rendre les postes de direction dans le sport plus attractifs pour les femmes ?

Pour y répondre, Swiss-Ski a mis sur pied le groupe de travail « Femmes dans les sports de neige » en 2022 et organisé le premier Get-together des femmes dans les sports de neige. Mais que pensent les femmes directement concernées du sujet de la « promotion des femmes dans le sport de compétition » ?

Dans le magazine de la Fédération « Snowactive », les télémarkeuses Beatrice Zimmermann et Amélie Wenger-Reymond ainsi que l’ancienne athlète et actuelle coach Simone Oehrli partagent leurs réflexions sur la question des femmes à des postes de direction et présentent les conditions qui, selon elles, devraient être remplies afin de rendre les fonctions de direction dans le sport plus attractives pour les femmes.

Vers l'article: Snowactive, novembre 2022

 

41 %

294 athlètes, femmes et hommes confondus, faisaient partie d'un cadre de Swiss-Ski durant la saison 2022/23. 122 étaient des femmes. Exprimée en pourcentage, la part de femmes dans les onze disciplines Swiss-Ski s'élevait à 41 %.

« Les modèles féminins jouent un rôle décisif dans la promotion des femmes aux postes de direction dans les sports de neige suisses. Elles servent d’exemples inspirants et démontrent que les femmes peuvent connaître le succès dans ce secteur. Leur présence et leur réussite motivent les autres femmes à faire progresser leur carrière dans les sports de neige et à viser, elles aussi, des postes de direction. »

Florence Koehn, membre du Présidium de Swiss-Ski et Présidente du Conseil exécutif du CNP Brigue Nordique,
responsable du projet Leysin Big Air Bag et ancienne Présidente de Ski-Romand

Florence Koehn s’engage sans relâche pour améliorer la condition des femmes dans les sports de neige. Ici à Berne, lors du premier Get-together des femmes dans les sports de neige.

Swiss-Ski/Stephan Bögli

Visibilité des femmes aux postes de direction

Quel rôle les modèles féminins jouent-ils ?

Les modèles féminins contribuent à surmonter les stéréotypes de genre traditionnels et les préjugés. Elles démontrent que le genre ne joue pas un rôle décisif pour réussir aux postes à responsabilités. En partageant leurs expériences, leurs défis et leurs succès, elles motivent d’autres femmes à affronter les challenges et à poursuivre leurs objectifs.

En outre, les modèles féminins endossent un rôle important dans la création d’un réseau de soutien pour les femmes dans les sports de neige. Elles peuvent être des mentors, des conseillères et des personnes de soutien qui aident les autres femmes à développer leurs capacités, à exploiter leur potentiel et à surmonter les défis professionnels. Par conséquent, il est essentiel que les modèles féminins soient rendus visibles aux yeux du public.

Sur le thème des «modèles» : article dans le magazine SPORTLERIN, numéro 9

(seulement disponible en allemand)

50 %

La Direction, qui compte six membres, affiche un rapport femmes/hommes équilibré : avec Annalisa Gerber, Guri Knotten et Claudia Lämmli, trois femmes y siègent aux côtés de trois hommes.

Tamara Wolf et Marine Héritier : sources d’inspiration et modèles pour les autres femmes

Marine Héritier dirige Ski Valais depuis janvier 2023. C’est la première femme à occuper ce poste. L’ancienne skieuse Tamara Wolf fait quant à elle partie du Présidium de Swiss-Ski depuis 2021 et n’est que la deuxième femme à exercer une telle fonction en bientôt 120 ans d’histoire de la Fédération suisse de ski. Toutes les deux montrent que les femmes peuvent très bien occuper des fonctions importantes dans les sports de neige et sont autant une source d’inspiration que des modèles pour d’autres femmes.

Marine Héritier et Tamara Wolf expliquent pourquoi, selon leur expérience, les femmes sont encore peu nombreuses à occuper des postes à responsabilités dans les sports de neige, quels sont les principaux obstacles à surmonter et quels conseils elles donnent aux jeunes femmes qui souhaitent faire carrière dans des postes de direction.

« N’ayez pas peur de prendre des risques et ne laissez en aucun cas la peur de l’échec vous refroidir. » : Marine Héritier, Directrice Ski Valais.

Marine Héritier, vous êtes la Directrice de Ski Valais depuis janvier 2023, ce qui fait de vous la première femme à occuper ce poste. Comment s’est passée votre nomination ?

Après avoir travaillé de longues années pour Credit Suisse et Ernst & Young, on m’a proposé de devenir Directrice de Ski Valais au début de l’année. Dans cette fonction, je peux combiner de manière idéale ma passion pour le sport avec mon expérience dans le domaine de l’économie et de la finance. Le soutien précieux de tout le personnel m’a permis de compléter en peu de temps mon parcours professionnel avec les connaissances relatives au secteur du ski. C’est pour moi un honneur d’occuper ce poste. Je suis consciente des responsabilités qui reposent sur mes épaules. De plus, j’ai à cœur d’être une source d’inspiration pour les femmes qui souhaitent à leur tour occuper des postes à responsabilités dans le domaine du sport, en particulier du ski, et de leur montrer qu’il est possible de faire tomber les barrières et de concrétiser ses ambitions.

« Les modèles aident à renforcer la confiance des femmes en leurs moyens et les encouragent à franchir le pas et à relever le défi. » : Tamara Wolf, membre du Présidium de Swiss-Ski.

Stephan Bögli

Tamara, dix ans après la fin de votre carrière de skieuse, vous êtes devenue, en juin 2021, la deuxième femme élue au Présidium de Swiss-Ski après Florence Koehn. Quelles ont été vos motivations pour postuler comme candidate ?

Après ma carrière sportive, j’ai d’abord voulu me concentrer sur ma formation et ma carrière professionnelle. Durant huit ans, j’ai concilié études et travail, ce qui ne me laissait plus beaucoup de place pour d’autres engagements. Mais j’ai toujours su que je reviendrais au sport d’une manière ou d’une autre, car il a une importance énorme dans ma vie. Mon rôle de consultante sur la SRF m’a clairement fait prendre conscience que j’étais toujours aussi passionnée. Lorsqu’un poste au sein du Présidium de Swiss-Ski s’est libéré après la démission d’Urs Winkler, j’ai pris la décision de concrétiser mes ambitions et de m’engager en faveur des sports de neige dans le cadre de cette fonction.

Marine et Tamara, en tant que femmes occupant des postes à responsabilités, vous êtes toutes les deux une exception plutôt que la règle. D’après vous, pourquoi les femmes ont-elles du mal à occuper des fonctions dirigeantes en général – et dans les sports de neige en particulier ?

Tamara Wolf : Les sports de neige, et surtout les fonctions dirigeantes dans les sports de neige, sont historiquement dominés par les hommes. Mais il faut reconnaître que Swiss-Ski a une longueur d’avance sur de nombreuses autres fédérations sportives : la proportion de femmes et d’hommes au sein de la direction, composée de six membres, était jusque-là équilibrée. Et, avec Florence Koehn, nous sommes deux femmes dans le Présidium depuis 2021, ce qui est une première dans l’histoire de Swiss-Ski. Ainsi, la part de femmes au sein de l’organe stratégique de Swiss-Ski atteint près de 30%. Maintenant... Pourquoi les femmes sont-elles absentes des fonctions dirigeantes ? Je peux imaginer que les femmes manquent souvent de confiance en elles ou de courage pour relever un tel défi. Il faut une bonne dose de détermination pour oser franchir le pas. Une autre raison est aussi celle de la compatibilité entre vie familiale et vie professionnelle, laquelle retient les femmes de se lancer dans un poste à responsabilités.

Marine Héritier : Selon moi, le fait de placer une femme à un poste à responsabilités peut même être un avantage. Les femmes apportent un regard différent sur certains aspects de la profession et ouvrent des perspectives pour des changements potentiels. On voit que de grands efforts sont actuellement déployés afin de promouvoir l’égalité des chances dans tous les domaines, notamment les sports de neige, et d’encourager la participation des femmes aux postes à responsabilités. Je pense notamment à la sensibilisation, à l’éducation, à la promotion et à la visibilité de modèles féminins servant d’inspiration, ainsi qu’à la création d’un environnement inclusif et à l’adoption de mesures politiques justes.

 

Marine Héritier, vous venez d'évoquer la « visibilité des modèles féminins ». Quelle est l’importance des modèles féminins dans toute cette thématique ?

Marine Héritier : Les modèles féminins jouent en effet un rôle important dans les progrès des femmes aux niveaux professionnel et sportif. Ces femmes inspirent ou encouragent d’autres femmes en leur montrant qu’il est possible de surmonter les obstacles et d’atteindre leurs objectifs professionnels. Par exemple, mon parcours professionnel a toujours été marqué par une femme inspirante ou une mentor. J’entends par là un modèle qui inspire, partage son expérience et guide tout au long de l’ascension professionnelle.

Tamara Wolf : Les modèles féminins jouent un rôle déterminant. En partageant leurs expériences, leurs défis et leurs succès, elles peuvent motiver d’autres femmes à relever différents défis et à poursuivre leurs objectifs. C’est la raison pour laquelle il est crucial de montrer les exemples de ces modèles. De plus, il peut être clairement utile de trouver une mentor et de recueillir des astuces et conseils auprès d’une autre femme. L’histoire regorge de femmes formidables qui ont accompli de grandes choses dans le monde entier !
 

Tamara Wolf et Marine Héritier, vous êtes toutes deux des sources d'inspiration et des modèles pour d'autres femmes. Quelles sont vos recommandations ou vos conseils aux jeunes femmes qui souhaitent faire carrière à des postes à responsabilités, aussi bien dans les sports de neige suisses que d’autres domaines ?

Tamara Wolf : Ayez le courage d’oser et de sortir de votre zone de confort. Trouvez une mentor qui saura vous soutenir. Défendez vos intérêts avec clarté et assurance. Définissez vos objectifs et vos préoccupations concrètes et ne vous laissez pas d’emblée dévier de votre trajectoire. D’ailleurs, on peut aussi apprendre d’un échec et en sortir plus forte. Et n’oubliez pas une chose : vous pouvez apporter une grande valeur ajoutée avec des perspectives nouvelles et différentes, Tout le monde en profite !

Marine Héritier : Si je pouvais donner quelques conseils aux jeunes femmes, en toute humilité, il s'agirait des suivants :

  • Soyez ambitieuses et fixez-vous des objectifs clairs !
  • Investissez dans votre développement personnel et professionnel. Cherchez des occasions de vous former, de devenir une mentor ou d’élargir vos compétences.
  • N’ayez pas peur de prendre des risques et ne laissez en aucun cas la peur de l’échec vous refroidir. Soyez prêtes à sortir de votre zone de confort si nécessaire, à saisir les opportunités et à prendre des initiatives.   
  • Ayez confiance en vous, en vos capacités et en votre valeur. Ne sous-estimez pas votre potentiel et ne vous laissez pas décourager par d’éventuels doutes.
  • Last but not least, n’oubliez pas que chaque parcours est unique ! Soyez donc fidèle à vous-même et persévérez. Parfois, quand une porte se ferme, une autre s’ouvre devant soi.
     

Lire l'interview complète

 

30 %

Avec Florence Koehn et Tamara Wolf, le Présidium de Swiss-Ski, fort de sept membres, compte deux femmes depuis 2021 – pour la première fois dans l’histoire de Swiss-Ski. Ainsi, la part de femmes au sein de l’organe stratégique de Swiss-Ski s’élève à près de 30 %.

Andrea Zumbach et Martina Vontobel : présidentes d’association et sœurs jumelles

Andrea Zumbach, Présidente du Renngruppe Zürcher Oberland.

Reto Loser

Les femmes ont-elles un autre style de gestion que les hommes ?

Andrea Zumbach, Présidente du Renngruppe Zürcher Oberland :

« Non, je ne pense pas. Le style de gestion dépend surtout de la personnalité et des expériences de vie de la personne concernée. Actuellement, j’ai un chef qui me correspond très bien, avec son propre style de gestion. Toutefois, ce qui me convient ne convient peut-être pas à toutes les collaboratrices et collaborateurs. J’ai également une co-cheffe, dont le style de gestion et la façon de travailler me correspondent également très bien. Selon moi, les femmes gèrent les domaines organisationnels de manière plus efficace et claire. Je ne le constate pas uniquement chez les personnes occupant des postes de direction, mais également dans la vie de tous les jours. Toutefois, ici aussi, il y a toujours des exceptions et certains hommes gèrent parfaitement ces domaines ».


Martina Vontobel, Vice-présidente du Renngruppe Zürcher Oberland :

« Je ne me prononcerai pas sur la question de savoir si les femmes ont un style de gestion différent des hommes. Si l’on est motivé pour un poste, on exerce ses fonctions avec responsabilité et passion, que l’on soit une femme ou un homme. Selon moi, le style de gestion dépend du caractère de la personne. La question du genre est secondaire. Je pense toutefois que les rôles traditionnels sont encore toujours fortement ancrés dans la société et que les femmes occupant des postes de direction doivent s’imposer différemment que les hommes ».

Andrea Zumbach et Martina Vontobel.

Reto Loser

Quelle caractéristique de ta sœur jumelle souhaiterais-tu posséder ?


Andrea Zumbach, Présidente du Renngruppe Zürcher Oberland :

« Aucune. Nous sommes toutes les deux issues du même ovule. Nous partageons le même ADN. Nous avons constaté très tôt déjà que nous étions différentes sur certains points. Par exemple, elle est gauchère et moi droitière. Nous avons aussi pu observer que Martina était plus douée que moi dans le domaine des mathématiques ainsi que dans la pensée logique et rationnelle. Ces domaines concernent l’hémisphère gauche. Pour ma part, je suis toujours très ardente, curieuse, parfois même chaotique et émotionnelle. Ma personnalité est donc dominée par mon hémisphère droit. Par conséquent, Martina et moi nous nous complétons parfaitement. Lors de nos activités sur notre lieu de travail ou au sein de l’association, nous sommes toutes les deux très efficaces, organisées et déterminées. Je ne jalouse donc aucune des caractéristiques de Martina, étant donné qu’à nous deux, nous formons un tout qui fonctionne très bien. Il est d’ailleurs très intéressant de voir comment nous constituons notre ‘nous’ ».

Martina Vontobel, Vice-présidente du Renngruppe Zürcher Oberland :

« Ma sœur jumelle est très consciencieuse dans sa façon de diriger l’association. Elle s’engage beaucoup et parfait ses connaissances dans les secteurs les plus divers par le biais de formations continues dans le domaine de la vie associative. Elle perçoit des situations et des corrélations que je ne remarque que lorsqu’elle me les explique. Cette rigueur et ce sens du devoir me manquent parfois.  Je suis plutôt une personne qui apprécie la convivialité et s’engage justement pour cette raison. Par conséquent, je ne serais pas contre l’idée de posséder moi aussi un peu de ces qualités ».

Martina Vontobel, Vice-présidente du Renngruppe Zürcher Oberland.

Reto Loser

Quel est ton objectif en tant que Présidente, respectivement Vice-présidente du Renngruppe Zürcher Oberland ?

Andrea Zumbach, Présidente du Renngruppe Zürcher Oberland :

« Pour moi, l’association est une sorte de famille au sein de laquelle je me sens chez moi depuis mon enfance. Je constate dans le RGZO que je ne suis pas la seule à ressentir cela. Les membres s’engagent en faveur du sport, des enfants et des adolescents ainsi que des amis du ski de compétition et du ski dans son ensemble et ce, bénévolement, avec une grande passion. Mon objectif est de préserver cette passion et de proposer avec l’association un « chez-soi » aux familles et aux particuliers férus de ski, aujourd’hui comme demain. Bien entendu, cela implique aussi de rester à la page, avec expertise et passion. Un autre objectif de taille est de gérer et surmonter les défis qui attendent notre spécialité sportive, par exemple en lien avec le changement climatique. L’un de mes buts est d’identifier les intérêts et les droits des membres et de les intégrer dans la vie associative. En ce qui concerne les questions légales, je dois toutefois encore me perfectionner et souhaite suivre prochainement une formation dans ce domaine ».


Martina Vontobel, Vice-présidente du Renngruppe Zürcher Oberland :

« Je souhaiterais que notre association poursuive sa modernisation et son développement, afin qu’elle soit et reste concurrentielle. L’association doit continuer à entretenir consciemment l’environnement familial et rester attractive pour les nouveaux membres. Il me tient à cœur que les enfants et leurs familles puissent vivre leur passion au sein de notre association et que nous soyons à la hauteur de leurs attentes ».

43 %

Plus grande course de ski au monde destinée aux enfants et adolescents entre 8 et 16 ans, le Grand Prix Migros affiche une part de filles de 43 % cette année, soit 2382 filles sur un total de 5493 participantes et participants.

Luana Bergamin, ancienne skieuse de compétition aujourd’hui fonctionnaire du sport.

Sundroina Pictures

Luana Bergamin : férue de réseautage

« J’aime échanger avec les autres »

Sur son profil LinkedIn, l’on peut lire : « Scientifique du sport, entrepreneure, co-présidente et cofondatrice sporti{f}, députée du Grand Conseil grison (le Centre) ». Cela ne fait aucun doute : Luana Bergamin est l’exemple même d’une femme dynamique. À 38 ans, elle n’est pas uniquement une entrepreneure et manager du sport engagée, mais également une excellente réseautrice qui a le talent de rassembler les personnes afin d’atteindre conjointement des objectifs ambitieux. Les thèmes de l’inclusion, de l’égalité des chances et de la diversité tiennent particulièrement à cœur à cette ancienne skieuse de compétition.

Pourtant, son idée initiale était bien différente : en principe, Luana Bergamin visait une carrière de skieuse professionnelle. Comme souvent, la vie en a toutefois décidé autrement. Une mononucléose infectieuse a contrecarré les plans de la diplômée du gymnase sportif de Davos. À 20 ans, la Grisonne a été contrainte de tourner la page du ski de compétition, mais pas celle du sport en tant que tel, car : « Je ne pourrais pas vivre sans le sport ». Luana Bergamin a suivi des études en économie et en sport à Berne, puis a travaillé au sein de différentes fédérations sportives. Aujourd’hui, elle conçoit et organise des événements sportifs sous l’effigie de sa propre agence. Elle est en outre Présidente du Comité d’organisation de la Coupe du monde de ski à Lenzerheide, ce qui fait d’elle la première femme à la tête d’un comité d’organisation de Coupe du monde, travaille comme secrétaire de course pour les épreuves du Lauberhorn et endosse la responsabilité des domaines Event Marketing et Billetterie pour les Championnats du monde IBU de biathlon 2025. « Même si j’ai dû enterrer mon rêve de carrière sportive, je suis restée fidèle au sport au poste de fonctionnaire, ce qui m’a néanmoins permis de faire de ma passion un métier ».

Luana Bergamin s’engage aujourd’hui dans le sport avec la même ferveur que lorsqu’elle le pratiquait. L’inclusion, l’égalité des chances et la diversité tiennent particulièrement à cœur à cette femme dynamique. Dans le sport-handicap et en faveur des femmes dans le sport, la Grisonne poursuit ses objectifs de manière ciblée et avec beaucoup de tact politique. Il n’est donc guère surprenant qu’elle soit également engagée en politique. « Pour moi, le sport et la politique sont très étroitement liés », explique-t-elle. Ainsi, c’est presque naturellement qu’elle a commencé à s’intéresser à la politique du sport. Point d’orgue de son engagement en faveur des femmes dans le sport, elle a créé en automne 2019 avec 20 autres femmes engagées « Sporti{f} – the community for women in sport ». Il s’agit d’une plateforme destinée aux sportives et aux femmes, sur laquelle des femmes actives dans le sport professionnellement ou en privé partagent leurs expériences, se soutiennent mutuellement et peuvent déployer leurs forces dans le sport. Luana Bergamin déclare avoir glissé dans la politique parallèlement à ce projet et à y prendre plaisir. Pour elle, s’engager en politique signifie offrir une contribution à la société et façonner l’avenir pour toutes les générations. « En outre, développer mes réseaux, parler aux gens et trouver des solutions, c’est ma passion ».

Déclarations de : Luana Bergamin – statut : Grisonne ! Un film de Roland Steffen.

«Qu’il s’agisse des thèmes du genre, de l’origine, de l’âge, du handicap ou de la langue, dans ma vie professionnelle et privée, je m’engage en faveur d’une société diversifiée et inclusive. Je suis persuadée que la diversité et l’inclusion sont des valeurs fondamentales qu’il convient de promouvoir dans la société.»

Luana Bergamin

Un exemple à suivre pour d’autres femmes

Membre du Grand Conseil grison, Présidente de la commune bourgeoise de Vaz/Obervaz depuis une année, Luana Bergamin est une femme dynamique et un talent du réseautage. Touche-à-tout, elle progresse de façon ciblée et sûre dans les différents contextes, que ce soit dans le sport, dans la société ou en politique. Son engagement multifacettes fait incontestablement d’elle un exemple à suivre pour d’autres femmes. Par son investissement sans faille et son enthousiasme, Luana Bergamin marque durablement le sport suisse de son empreinte. Son combat en faveur de la diversité, de l’inclusion et de la promotion des femmes dans le sport est exemplaire.

À propos

Native de Vaz/Obervaz, Luana Bergamin est scientifique du sport et entrepreneure. Membre du Grand Conseil grison depuis 2022, elle est actuellement candidate pour le Conseil national, au sein duquel elle souhaite représenter le sport et les événements. En tant que fonctionnaire du sport, cette ancienne sportive d’élite en ski alpin et guide du Swiss Paralympic Ski Team a travaillé pour différentes fédérations et organisations. Elle fut notamment Cheffe de Mission lors des Jeux Paralympiques 2018 à Pyeongchang, avant d’occuper durant deux ans le poste de COO chez Swiss Cycling. L’an dernier, Luana Bergamin a été élue Présidente du Comité d’organisation de la Coupe du monde de ski alpin à Lenzerheide. La Grisonne dirige en outre sa propre société de conseil sportif et événementiel, Bergamin Sport Conceptions.

50 %

Cette année, Swiss-Ski a remporté 17 médailles lors de quatre Championnats du monde de sports de neige olympiques, se plaçant ainsi à la troisième place du classement général des médailles, derrière la Norvège et la Suède. Des athlètes feminines sont (co)responsables de neuf des 17 médailles, soit plus de la moitié.

Modèles féminins

Un rôle clé également dans le contexte sportif

Les modèles féminins jouent un rôle important non seulement dans la promotion des femmes à des postes à responsabilités au sein des sports de neige suisses, mais aussi dans le développement sportif des filles et des jeunes femmes.

Avec le Snowboard Girls Camp, le Freeski Girls Camp et le Skicross Girls Camp, Swiss-Ski a mis en place trois projets destinés aux filles, dont le but est d’inciter davantage de jeunes femmes à pratiquer les disciplines freestyle.

Ces camps ont pour objectif de permettre aux jeunes filles intéressées de profiter concrètement de l’expérience de leurs modèles féminins, non seulement sur le plan sportif, mais aussi au niveau de la gestion des succès et des échecs. L’hiver dernier, une septantaine de filles et adolescentes ont ainsi découvert les bases de différents sports et réaliser des progrès pendant deux jours, sous la direction experte de sportives d’élite comme Fanny Smith, Talina Gantenbein, Sixtine Cousin, Sina Candrian et Giulia Tanno, lors du Snowboard Girls Camp à Laax, du Freeski Girls Camp à Lenzerheide et du Skicross Girls Camp organisé pour la première fois à St-Moritz.

Double vainqueur en Coupe du monde, Giulia Tanno a montré quelques tricks de freeski aux participantes débordantes de motivation lors du camp Freeski Girls à Lenzerheide.

Valentin Müller

Débutante ou avancée, chacune s’est bien amusée !

Valentin Müller

Dans le cadre du Swiss-Snowboard Girls Camp à Laax, plus de 40 filles ont eu l’occasion d’affiner leurs compétences en compagnie de la snowboardeuse freestyle Sina Candrian.

Valentin Müller
50 %

Dans le ski alpin, la part de femmes dans le cadre de l’équipe nationale s’élève à 43,75 %, dans le cadre A à 71,43 %, dans le cadre B à 44,12 % et dans le cadre C à 40,48 %. Sur l’ensemble des quatre niveaux de cadre, le rapport est donc de 50 % également.

Pour Claudia Lämmli, membre du CD, Nicole Brandes est une personnalité inspirante. « Avec son livre 'Weiblich, wild & weise', elle m'a captivée. Elle y montre les composantes qui sont importantes pour s'affirmer dans le 'monde des hommes'. »

Swiss-Ski/Stephan Bögli

Journée internationale des droits des femmes – 8 mars 2023

« Il n’y a aucune limite à ce que les femmes peuvent accomplir »

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes 2023, Swiss-Ski a souhaité rendre les femmes plus visibles en tant que modèles. Nous avons demandé à des femmes – engagées d’une manière ou d’une autre dans les sports de neige en Suisse – qui était leur modèle personnel et pourquoi. Nous avons ainsi recueilli des témoignages personnels, passionnants et inspirants.

100 %

La saison dernière, le ski de fond était la seule discipline sportive de Swiss-Ski dans laquelle la proportion de femmes dans l'équipe nationale était supérieure à celle des hommes : seule la Lucernoise Nadine Fähndrich avait le statut de cadre de l'équipe nationale pour la saison 2022/23.

Empowerment des femmes dans les sports de neige : de la sensibilisation à l’égalité

En tant que responsable Projets stratégiques chez Swiss-Ski, Marlen Marconi est notamment chargée des thèmes de la durabilité, du genre et de l’éthique. La promotion des femmes dans les sports de neige est un sujet qui tient à cœur à la Grisonne. En collaboration avec Florence Koehn, membre du Présidium de Swiss-Ski, elle a initié le premier Get-together dans les sports de neige à Berne. Selon Marlen Marconi, il existe différentes approches pour lutter contre l’inégalité des sexes dans les sports de neige et permettre à plus de femmes d’occuper des postes de direction et d’autres fonctions :

  1. Promotion de l’égalité des chances : il est important de faciliter l’accès des femmes aux différentes spécialités et organisations sportives, en supprimant les obstacles financiers, les stéréotypes de genre et les rôles traditionnels.
  2. Sensibilisation : il est important de conscientiser les inégalités de genre et d’encourager les individus à lutter contre les préjugés et les stéréotypes. Une campagne de sensibilisation à large échelle peut contribuer à apporter des changements.
  3. Visibilité : la visibilité des femmes aux postes de direction et dans les rôles de coach revêt une importance capitale. Il est indispensable de pouvoir s’appuyer sur des modèles féminins auxquels d’autres femmes peuvent se référer et qui encouragent les filles et les femmes à poursuivre leurs ambitions dans le sport.
  4. Soutien des femmes dans le sport : il convient de mettre en place des systèmes de soutien aidant les femmes à endosser des fonctions de direction et des rôles de coach dans le sport. Cela peut être réalisé par le biais de programmes de mentoring, de formations spéciales et de programmes de promotion.


Dans le cadre de son programme à long terme « Les femmes dans les sports de neige », Swiss-Ski met l’accent sur quatre champs d’action : Empowerment, Guidance, Visibility and Portrayal, Safe and Inclusive Environment. Diverses approches seront suivies et différents projets mis en œuvre dans ces domaines ces prochaines années, afin d’obtenir un rapport équilibré entre les sexes dans les fonctions de direction et les équipes d’encadrement dans les sports de neige. 

Marlen Marconi, responsable Projets stratégiques chez Swiss-Ski

«Le sport, tout comme la société dans son ensemble, doivent évoluer. Nous devons travailler ensemble pour surmonter l’inégalité des sexes et atteindre une représentation plus équitable des femmes dans le sport en général et les sports de neige en particulier. Cela relève de la responsabilité de nous toutes et tous, de notre Fédération, de nos ski-clubs et de nos associations régionales ainsi que de Swiss Olympic et de l’OFSPO. En faisant tomber les barrières existantes et en encourageant les femmes à endosser une fonction de direction ou un rôle de coach, nous pouvons contribuer à rendre le monde du sport plus diversifié et plus juste.»

Engagez-vous dans le groupe LinkedIn « Women in Swiss Snowsports ».

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